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DANSE ET PSYCHANALYSE/MARC ANTOINE BOURDEU

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MON AMOUR FOU de ROXANE KASPERSKI, Mis en scène au théâtre par ELSA GRANAT.

Publié par MARC ANTOINE BOURDEU sur 4 Octobre 2016, 16:26pm

Roxane Kaperski

Roxane Kaperski

Intervention faite à Espace Analytique, 12 rue de Bourgogne suite à la lecture de la pièce par l’auteure organisée par Anita Lenglet, psychanalyste, dans le cadre de Théâtre et Psychanalyse. 1er octobre 2016.

La pièce de théâtre de Roxane Kasperski nous donne a voir des moments d’une histoire d’amour entre une femme et un homme atteint de troubles psychiques importants. Au-delà de la description de la vie amoureuse avec un homme souffrant de symptômes invalidants pour lui et pour son couple, cette pièce parle de la question du choix amoureux, de la rencontre et du désir en œuvre dans une relation amoureuse.

Bien sur la question du rapport de la folie aux autres et à la psychiatrie est très présente dans le texte. La folie dans le regard des autres, des amis, des voisins, de la famille, de ceux qui connaissent cette maladie, les « bons conseils » qu’on peut prodiguer à cette femme pour qu’elle fuit cette histoire.

Mais je crois que surtout Roxane Kasperski veut nous parler d’une histoire d’amour et c’est ce qui m’a intéressé dans cette pièce.

Roxane Kasperski parle peu dans ce texte, là, du tout début de la rencontre entre cet homme et cette femme. Cependant elle l’évoque en disant « je tombe amoureuse de lui tout de suite. Je suis subjugué. Je suis subjuguée par sa présence. Non. Je suis subjuguée par une sensation. Je sens un souffle là. Il y a un souffle qui rentre en moi. J’ai la sensation de savoir absolument qui il est. Ses valeurs, son caractère. Je n’ai jamais rien ressenti d’aussi évident. Je sais qui tu es. Je ne t’ai jamais vu mais je te connais »

Elle nous parle d’une rencontre amoureuse qui a priori est censé se passer entre deux inconnus et pourtant elle nous dit « je ne t’ai jamais vu mais je te connais ».

C’est un peu comme si dans une rencontre amoureuse quelque chose de familier était déjà là. Peut être que dans une rencontre quelque chose des signifiants d’un sujet vient rencontrer les signifiants d’un autre sujet, cela donne cette impression de familier de déjà connu. Ainsi, l’on ne se rencontre pas, peut être pas, si « par hasard » que cela ? Dans ce moment de début de rencontre beaucoup de choses de l’histoire d’amour naissante se jouent déjà.

Est-il osé de faire un parallèle avec la rencontre avec un psychanalyste ?

En effet on ne rencontre pas un analyste « par hasard » même si on l’a trouvé dans les pages jaunes. Quelque chose fait déjà transfert : un nom, un prénom, un lieu, une adresse.

Pour l’analyste la première séance avec un nouveau patient est toujours importante car souvent beaucoup des signifiants de l’histoire du patient peuvent s’énoncer dans ce premier rendez vous. C’est là aussi que le patient peut se sentir entendu et reconnu par l’analyste. Il est donc aussi question de connaissance et de reconnaissance. Car dans l’analyse il est question aussi d’amour, d’amour de transfert, et, aussi bien sur de folies.

Le désir de sauver l’autre est présent à toutes les lignes de cette histoire d’amour. Roxane Kasperski nous dit que dès 6 ans elle aurait pu écrire cette histoire bien avant de connaitre cet homme.

Elle est comme les héroïnes de roman la Marguerite Gauthier, la Dame aux Camélias, de Dumas fils. A moi elle me rappelle Violetta Valery de Verdi « La Traviata ». Cet opéra devait s’appeler « Amore e morte », Amour et Mort en français, avant qu’il l’appelle la Traviata « la dévoyée ».

Amour et mort donc on parfois partie liée. La femme d’un amour fou veut sauver son homme, elle veut le sauver de sa « folie », c’est une héroïne comme Violetta elle veut cracher du sang et sauver Alfredo, mais l’amour d’Alfredo ne la sauvera pas de la mort alors qu’auraient bien pu faire les médicaments….

Les médicaments pour Violetta, les médicaments pour cet homme, l’amour de cette femme pour cet homme….Peut on sauver l’autre de lui-même ?

Enfin, ce texte de Roxane Kasperski est né d’un rêve, quoi de plus pour intéresser des psychanalystes ?

Anita Lenglet, Roxane Kasperski, Elsa Granat

Anita Lenglet, Roxane Kasperski, Elsa Granat

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