Il y a quelques temps j'assistais à la représentation de la pièce "Gala" de Jérôme BEL au Théâtre de la Ville à Paris. J'ai été rapidement entrainé dans la danse par le rythme et le tempo de cette pièce avec un fort désir de monter sur scène et de danser me mêlant aux danseurs amateurs et professionnels.
J'ai trouvé que Jérôme BEL se saisissait de ce que nous faisons en psychanalyse, c'est à dire offrir un temps à un patient pour dire, tout ce qui lui vient sans se censurer et sans essayer de contrôler ses dires. La partie n'est pas facile car nous sommes habitués à penser et à essayer de vouloir dire des choses intelligentes et sensées.
Dans cette pièce il me semble que les danseurs sont invités à exprimer par leurs corps ce qui leur vient à propos de danser. Jérôme BEL pose le cadre et les invite à s'exprimer en dehors de tout esthétisme, académisme et désir de bien danser. Aussi ces corps mis en mouvement de cette manière expriment une émotion et une parole libre laissant l'inconscient des danseurs se déployer.
En effet ils atteignent alors à une fragilité qui est celle du sujet de l’inconscient, à savoir ne pas pouvoir tout dire, tout contrôlé, tout savoir et laisser voir la faille en lui.
Ici l'analyste n'est pas présent pour proposer son interprétation c'est donc au spectateur à dire ce qui lui vient.
Merci Jérôme BEL.
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