MOEDER (Mère) Peeping Tom 26 janvier 2017 à la Maison des Arts de Créteil
La mère est morte et elle est partout dans cette pièce de Peeping Tom qui fait suite à Vader (père). Nous sommes plongé dans un monde étrange qui est peut-être l’intérieur d’une maison, un musée, un bureau désaffecté….
Des personnages sont là certains permanents d’autres comme de passage ou en visite donnent l’impression d’un univers en mouvement, confus, instable dans lequel les hommes interpénètrent les matériaux, les murs, les machines comme si plus rien ne faisait limite ou faisait sens.
La perte et la perte d’une mère est au centre de la pièce avec la mère comme lieu de mémoire, peut-être est-ce cela qui m’a donné ce sentiment d’un espace musée mais non figé.
Ainsi chorégraphe et metteurs en scène proposent la mise en espace et en mouvement de ce que l’on pourrait appeler en psychanalyse l’intériorité et l’extériorité, l’en soi et l’en dehors de soi, la peau et le corps comme limite.
Le travail de deuil est un long processus qui permet aux humains d’élaborer ce qui a été perdu, c’est toujours un travail singulier d’élaboration et de perlaboration pour faire une place à l’intérieur de soi, à ce qui a été perdu et lui donner du sens.
Je ne peux m’empêcher d’entendre dans le titre donné par Peeping Tom à sa pièce le mot anglais de Murder/Meurtre en français et dans le fond peut être dans le travail de deuil d’un être disparu il y a quelque chose a allez chercher du côté d’un tuer.
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